TRA LA MONDO

De par le monde..(Migri per piedoj / Voyager à pieds)

(la blogo kiu pli kaj pli esperantiĝas...)

04 août 2006

105 jours, 15 semaines, 1500Kms

Guten Tag

Voila, c'est finit, ou presque...
Je suis en Suisse, à LITTAU proche de LUZERN, posé pour quelques jours de repos.
Dans une maison en collocation, une adresse obtenue via une amie Suisse (merci Andrea). Arrivé mercredi 2 Aout midi, on repart dimanche matin; le temps necessaire pour que le temps revienne au beau?
Et aussi surtout pour rencontrer mes parents (apres 6 mois), cet aprem jusqu'a dimanche matin, sur le trajet de leurs vacances vers l'Autriche. Luzern, office de tourisme en face de gare: "mittpunkt".

Bien, faisons en dechronologique pour changer: les perspectives.
Scnandinavie-Danemark-Germanie.
A moins lomg terme: Luzern, Napf, Bern, La Chaux de fonds, La Chaux d'Abel.
Luzern, les parents. Napf, petite montagne avec ferme perchée: rencontrer des nouveaux gens et croiser Andrea. La Chaux d'Abel, rendez-vous avec un passionné d'ânes : objectif acheter un ane et tout le matos de portage-rando; et au pire une deception et retardement sur l'acquisition, mais des infos et conseils tres probablement.
En fonction du resultat, on fera notre route: soit retour en France en bordure de frontiere allemande pour tenter l'ane à d'autres adresses, ou bien monter sur Basel puis la Schwarzwald Allemande. Apres, on verra, mais plutot vers l'Est que l'Ouest Urbanisé...
Bon, pourquoi un âne ?
Pour se faire plaisir pardi ! Changer un peu de mode de voyage pour agrementer ces pays plats, pour porter plus de nourriture et ainsi pouvoir acheter "en gros" et plutot dans des fermes ou cooperatives, et plus de varieté alimentaire (du sucre pour le thé ?). Aussi alleger un peu notre charge, et j'espere nous ouvrir des portes plus facilement dans les campagnes (certes oui, en fermer dans les villes !)

Passé proche:
Passage de frontiere Italo-Suisse par le Griespass vers 2500m, mardi 25 juillet.
Là, au bord du lac-barrage de Gries, est convenu de se retrouver vers 14h avec Arno (qui lui arrive d'Orleans par le train, du bus et du stop). J'y suis, dés midi, et j'attends. J'attends. Puis vient l'orage qui me fait dresser ma tente en bord de piste et croisée de chemin: voyant, ideal pour se retouver mais pas pour un bivouac. Vers 18h30 je suis au lit, c'est pas à cette heure-là qu'il va arriver vu la facilité d'accés (du stop sur une route qui monte à un col). Je me passe du repas du soir, rationnement des portions alimentaires pour tenir jusqu'au soir suivant si besoin.
Petit morceau de pain, 1/4 d'oignon, peu bout de fromage; Matin, midi, pas le soir.
Le mercredi matin je cherche une ame qui vive, avec un telephone pour tenter d'avoir des nouvelles via mes parents. Le refuge-gite est fermé, je descends donc à 30 min et 400m de denivelés plus bas, une ferme ( ce qu'on appel laiterie alpestre). Bonheur, j'y trouve des gens cools et sympas, une Autrichienne Rasta en ecole de Medecine qui fait du "Alpenkäse" (fromage d'alpage) durant ses vacances me prete son portable. Tout cela pour apprendre qu'Arno n'a pas appellé.
J'ai laissé ma tente en place, descendu le reste des affaires, de l'Alpen Ziger je peux voir aux jumelles ce petit point rouge et guetter l'arrivé d'Arno. Je patiente en discutant autour de la marmitte de lait caillé cuit. Mes premieres phrases en Allemands, dur dur de comprendre, ça se finit par plus d'Anglais dans les conversations ...
Finalement, Midi, on apperçoit un gars qui stagne autour du point rouge, je monte ( a vide) dar-dar et y retrouve enfin Arno. Georges ! -Georges !
Bla-bla et explications, galere de stop en suisse, etc... Je casse la croute avec ses provisions: mes parents ont blindé son sac de confitures ! Merci, c'est tres bon, mais c'est aussi tres lourd à porter. Ce jour-là on plantera le bivouac en bord de pont, proche de la ferme. Pas de feu, du pain du sifflard et de la confiotte... Petite etape de retouvailles, apres 6 mois et deja presque 3 mois qu'on en parle.
La suite sera faite de "gavage" de confiture pour s'alleger, d'etapes moyennes de rodage et de courbatures pour Arno. On trouvera un moyen de consommer en partie le pot de miel aussi offert (qui apres quelques jours s'est mit à fuir) : un riz au lait au miel. Et bien, dans des circonstances de bivouacs, on peut se faire bien plaisir en cuisine avec peu de matos !
Mais surtout, caracteristique de ces etapes: on descend, on descend, on ne remonte pas ! Serait-on en train de quitter la Montagne ? Je crois bien que oui, c'est un fait, finit les 2500,les 2000, les 1000m ! Nous voila par des 500m d'altitudes !!!
Bon, Napf annonce un sommet à 1400m. En somme, la Suisse annonce la fin, avec ses Alpes, puis son Jura (ira-t-on de nouveau en Montagnes ?), puis son bout de Foret Noire...
Voila, c'est finit, les nuits et bivouacs à 2000m, les occasions de chopper des marmottes, de pecher des truites (deja une bien belle au compteur ! BAMBOULE !!!), desormais on tate le gardon et le lapin bientot. On s'immagine tres bien l'image d'un lapin a la broche au dessus des braises ... Encore quelques metres en moins et on pourra "faire" les coulées...

Passé moins proche, l'entre deux; Marc et Arno:
Quitter Marc le vendredi 21, retouvé Arno le 26.
Et bien, c'etait prevu pour etre un delais court, alors je me suis mis en mode "Treck" et j'ai poussé les etapes. D'abord, il m'a fallu trouver ma carte de rando complementaire, à Villadossola. Pour ça, j'ai suivis l'antique chemin muletier en balcon de montagne, jusqu'à Piedimulera oü j'ai du me resigner à suivre la route nationnale pour aboutir à Villa.
J'ai marché avec tout mon gros ravitaillement, 1kg de riz, 4 oignons, du fromage et jambon, du pain, des biscuits. C'est un peu trop lourd ! Ce soir la, le paquet de gateaux, et belle-etoile entre Eglise et Riviere. 5h de marches, 24kms, et attention pour le morale: -1000m de descente !
D'apres la carte, encore de la route jusqu'à Domodossola (alt 200m), puis remonter en Montagne, passer une vallee et rester vers des 2000m avec des lacs: la pointe Nord du Piemont.
Samedi 22, leve 5h30, à 6h sur la route. A 7h à Domodo, dejeuné de peches et de pain rassit. 8h30 j'attaque la montée, par un mauvais chemin. Vraiment, j'en chis ! le sac est lourd, et ayant decidé de ne pas bivouaquer comme d'hab' (pour etre plus souple sur les etapes) je ne ferais pas de feu, donc pas de cuisine, donc je porte 1kg de riz pour rien.
Kilo que je laisserais rapidement a la pause du midi, dans une laiterie alpestre, vers 1300m.
c'est mieux. cette journée s'achevera à la table d'une famille à 1900m dans un chalet, logé sur matelas dans la "grange". 30Kms, 9h de marches, +2300m de montée !
Dim23, depart 6h sans dejeuner, me fait offrir un cafe vers 8h et mange ma derniere peche.
11h, haut lieu touristique , StDomenico; j'y raccole un bout de pain et de jambon, que j'agremente d'oignons et d'orties frais (premier essais, qui se revele super bon et que je reproduits souvent). Mon etape se prolonge, jusqu'apres le encore plus haut-lieu touristique de l'alpe DEVERO. Me fais loger dans le dortoire d'un resto-gite (suis tout seul). 30Kms, 9h30, +2300 et -2300m.
Lundi 24, depart 6h, je dejeune vers 8h avec mes rations de pain-oignons-fromage.
Et le chemin me mene presque au point de RDV, 20h en avance, à la "capellina-Rifugio" du Griespass à 2470m, vers 17h. 24kms, 7h15, +1900 et - 1200m.
Donc voila, je me suis fais plaisir en poussant la rando "à fond", rationnement de nourriture. C'etait cool, 4 jours, 107kms, 30h, +7100m et - 5500m.

Voili voilou, desormais on va vers du plat, de la ville et de la campagne, du bitume et des voitures, mais tout ça avec un âne !!!

Un point sur mes chaussures:
J'ai pas fais resemeller, 25euros pour 5h de sechage. Semelles à moitiee lisse, et ça se ressent ! Quelques decrochages par ci par la, mais j'evite la chutte (malgres le pari attrayant: celui qui tombe paye sa tablette de chocolat; en Suisse ça donne bien, avec les maxi-tablette de 400gr...).
J'ai decouverts une faille, dechirure au talon, qui s'ajoute à toutes les fissures du cuire et le pare-pierre qui se decolle...
Mais je n'ai plus vraiment besoin de tres bonnes chaussures maintenant, je vais bien les pourrir jusqu'au bout !


Bis Bald.
Maksim'